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Le 06/04/2022
Obsèques de Raoul OLLIER, 71 ans, le 4 septembre 1997.
(Article du journal La Montagne-Centre France)
Nécrologie Raoul OLLIER
L'abbatiale Saint-Austremoine a perdu un de ses guides, et l'art roman un de ses plus fervents amateurs et supporters. Les allées de l'abbatiale ne résonneront donc plus des commentaires pittoresques, souvent anecdotiques et toujours surprenants de cet ancien professeur d'histoire-géographie. Mais, avant toute chose, Raoul OLLIER s'est attaché à transmettre sa passion de l'art roman, et vulgariser cette facette du savoir.
Né à Lyon le 2 juillet 1926, ses études l'on conduit dans un premier temps à Riom avant Clermont-Ferrand où il suit des études supérieures d'histoire-géographie. Le voilà donc dans le Puy-de-Dôme, lui qui a toujours regretté de ne pas être né en Auvergne. Le voilà à Issoire dans la capitale de l'art roman, enseignant l'histoire et la géographie, au lycée, dès 1961.
Pour cet amoureux de l'abbatiale, tourisme et histoire deviennent deux chevaux de bataille. Attaché à dépeindre avec rigueur ces deux aspects de la vie régionale, Raoul OLLIER s'est investi, souvent bénévolement, dans maints aspects de la cité de Saint-Austremoine. Vice-président de l'Office de Tourisme depuis 1982, responsable de « La Maison des Parcs », guide à l'abbatiale et toujours très attaché au circuit Gaspard des Montagnes dans le parc du Livradois, Raoul OLLIER n'a pas hésité à prendre la plume. Membre de l' Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Clermont-Ferrand, il avait fini par consigner la ville d'Issoire, et son abbatiale, dans un ouvrage.
Raoul OLLIER et Jean-Yves DEMOURGUES (Photographies mise a ma disposition par Jean-Yves Demourgues, que je remercie )
Allocution du Père Bernard ROUX
Le 06/04/2022
Obsèques de Raoul OLLIER, 71 ans, le 4 septembre 1997.
Allocution du Père Bernard ROUX, curé de la Paroisse d'Issoire, pour la cérémonie religieuse.
La mort subite de Monsieur Raoul OLLIER nous a tous profondément attristés.
Nous partageons la peine de son épouse , de ses enfants, de son frère, et de tous ses amis.
Dans cette magnifique abbatiale Saint-Austremoine, qu'il aimait tant, et pour laquelle il éprouvait une véritable passion, nous sommes venus pour lui dire adieu et nous souvenir de ce qu'il a été au milieu de nous.
Toute vie porte en elle un message, que nous gardons dans notre cœur et notre esprit.
Raoul OLLIER était une personnalité. Dans cette ville d'Issoire à laquelle il était très attaché, il a joué un rôle important au niveau de la Culture et il s'est fait un Nom par ses qualités humaines. C'était un homme des « Arts et belles lettres » qui savait mettre ses compétences au services des autres. Ses conférences, ses émissions de radio, particulièrement à RCF 63, ses interventions à la télévision étaient très appréciées et avaient une certaine saveur. Il avait le sens de l'Histoire et en ce domaine il faisait preuve d'érudition.
Il aimait défendre ses idées, argumenter et convaincre. Même si on était pas toujours d'accord avec lui, en le rencontrant on en recevait toujours quelque chose.
Pendant la guerre et durant la Résistance, il jouera un rôle important pour la défense de son pays. Il croyait que la Paix pouvait se construire entre les Peuples par la connaissance mutuelle et les échanges culturels. C'est dans cet esprit qu'il œuvra durant de longues années dans le comité de jumelage d'Issoire-Neumarkt.
Plus tard, dans sa profession d'Enseignant, durant de nombreuses années, il s'engagera au plan social.
Lorsque viendrons pour lui les épreuves de santé, là encore il saura avec courage, lutter contre la maladie.
Sous des apparences parfois « dures », il savait être délicat, et laissait apparaître une grande sensibilité.
Raoul OLLIER était un homme de conviction. Il avait des idées, il avait de grandes connaissances, une vaste culture, aussi en imposait-il par ses compétences. Il était précis, clair... il avait étudié la question..., il n'aimait pas l'a peu près et il luttait contre « la fantaisie » de certains en matière intellectuelle. Il aimait ce qui était sérieux.
Par son Enseignement dans les différents postes qu'il a occupé, mais surtout durant de longues années au Lycée d'Issoire, il a marqué ses élèves par son intelligence et ses manières de faire...
Il était professeur d'Histoire et il savait faire aimer la matière qu'il enseignait.
Il n'acceptait pas le compromis ni pour les autres, ni pour lui-même. Il était un homme entier et droit, et comme il disait lui-même : « maqué par le scoutisme ». C'était quelqu'un qui avait une grande rigueur morale et intellectuelle, exigeant pour lui-même, il l'était pour les autres.
Fidèle à ses origines modestes, il aimait rappeler qu'il était arrivé par son travail et sa volonté. Il n’aimait pas ceux qui se font un nom uniquement par « passe-droit » ou par faveur. Sa passion pour Gaspard des Montagnes était pour lui le rappel, justement, de ses racines familiales, de cette terre d'Auvergne qu'il aimait tant. C'était l'histoire locale d'une région riche en humanité.
C'est à Riom au Collège Michel de l'Hospital qu'il avait fait ses études. Nous évoquions souvent ce « vieux bahut » comme il l'appelait, moi-même des années après, j'avais fréquenté les même bancs. Je me crois autorisé à rappeler ici que Monsieur OLLIER a pratiqué durant toute sa vie « les vertus de l’École Laïque » et « les vertus de la foi chrétienne » en des temps où les choses n'étant pas facile. Très attaché en effet à l'Enseignement Public, il avait un certain sens de la justice et de personne humaine, convaincu que la foi chrétienne ne se vit pas en ghetto, mais au cœur du monde. Persuadé également que l'esprit de l'homme doit être ouvert aux différentes cultures aussi, il ne supportait pas le sectarisme d'où qu'il vienne, du monde laïc ou ecclésiastique, et il en souffrait toujours.
Évoquer la figure de Monsieur OLLIER c'est évoquer en même temps l'Abbatiale Saint-Austremoine d'Issoire. Il était amoureux de cet édifice.... pour lui c'était un chef d’œuvre fruit du genre humain et de la foi chrétienne.
Depuis de nombreuses années, il fut guide, reconnu et apprécié. Toujours disponible, il a conduit des milliers de visiteurs : Des ministres, des évêques, des hommes politiques, des préfets, des artistes.... mais aussi des enfants, des adolescents qu'il savait intéressé et à qui il permettait de découvrir, jusque dans les moindres détail, les richesses de l'Art Roman. Pour lui, tout cela avait un sens à la manière de Malraux qui disait que « le propre de l'art était de révéler à l'homme la vraie grandeur qui est en lui ».
Dans le livret d'accompagnement pour la visite de l'église, Raoul OLLIER avait écrit l'an dernier à la demande de la paroisse, il écrivait ceci : « L'Art Roman est un art typiquement chrétien, une rencontre entre Dieu et l'homme ». mais il n'est pas toujours évident à déchiffrer : Le même symbole peut avoir des significations diverses....
Ce livret pour une visite de l'Abbatiale voudrait simplement « aider à faire prendre conscience qu'accomplir un parcours de découverte à l'extérieur et à l'intérieur d'une église, est une chose différente que déambuler dans un musée ».
Pour lui, c'était la foi chrétienne qui était vivante à travers les pierres et l’œuvre de l'homme. Un Évangile écrit dans la pierre.
Raoul OLLIER a donné beaucoup de lui-même pour la mise en valeur de cette Abbatiale. Les visites guidées du mardi et vendredi durant l'été, resteront dans la mémoire de beaucoup. Même s’il est fier d'intéresser ses visiteurs, il savait aussi accomplir pour cette église bien des tâches, beaucoup plus modestes et bien moins connues, mais fort utiles.
La foi a éclairé sa vie, fidèle à l'Eucharistie dominicale, il se voulait membre vivant de l’Église Catholique, cette Église il la savait enracinée dans l'histoire, mêlée à des épreuves et au péché du Monde, mais il savait qu'elle reposait sur la Parole du Christ, et qu'elle était porteuse d'Amour et d'Espérance pour les hommes.
L'idée d'Hippolyte SIMON, l'évêque de Clermont, de faire un synode pour permettre aux chrétiens du Puy-de-Dôme d'échanger, de faire le point, et d'aller de l'avant, l'avait particulièrement intéressé.
Je voudrai en terminant, évoquer ce chapiteau de la Résurrection, dont nous avons souvent parler avec Raoul OLLIER, où l'on voit Jésus apparaissant à ses disciples le soir de Pâques. Et puis un détail que l'on pourrait ne pas voir, mais que Raoul OLLIER avait remarqué : Un homme au visage grave, qui porte un livre à la main et qui part à la rencontre du Monde. C'est l'image du disciple du Seigneur qui cherche à comprendre et qui se met en route à la suite de son maître, il se fait porteur de Bonne Nouvelle pour les hommes, les invitant à chercher et à découvrir le Christ ressuscité, présent au cœur de leur vie.
Puisse Raoul OLLIER être désormais dans la lumière de la Résurrection du Christ. Cette lumière qu'il a cherché durant sa vie et qui a guidé son existence.
Père Bernard Roux, curé de la Paroisse d'Issoire.
Allocution de Pierre PASCALLON
Le 06/04/2022
Obsèques de Raoul OLLIER, 71 ans, le 4 septembre 1997.
Allocution de Pierre PASCALLON, maire d'Issoire, après l'office religieux, devant l'entrée de l'abbatiale.
Mesdames, Messieurs, Issoire, porte du sud, baignée déjà de lumière de Provence, vient de perdre Raoul OLLIER. Issoire est par suite en deuil. Raoul OLLIER était né le 2 juillet 1926 à Lyon. Marié, père de deux enfants, il a 13 ans lors qu’éclate la 2ème guerre mondiale. Sa conduite exemplaire lui vaudra la médaille de la Résistance, la Croix de Guerre 1939-45 et la Croix du Combattant volontaire.
Il nous faudrait, bien sûr, rappeler d'abord par le détail, la carrière professionnelle de Raoul OLLIER à laquelle le conduisirent ses études : dans un premier temps à Riom avant Clermont-Ferrand où il suit des études supérieures d'histoire-géographie. Raoul OLLIER, on le sait, a été Professeur de Lycée durant 43 ans. Professeur d'Histoire-Géographie.
Professeur ? Le plus beau métier du monde, de toujours, pour toujours. Professeur d'histoire-géographie ?
C'est-à-dire Professeur de la matière la plus fondamentale, celle qui permet de ne pas subir la société de l'instant et d’inscrire de la durée dans des territoires vécus.
Raoul OLLIER a enseigné à Issoire d'abord, nous sommes en 1961, à ce qui était alors le collège POMEL, du nom de notre célèbre géologue Issoirien (1803-1861), collège installé à deux pas d'ici, dans un bâtiment de l'ancienne abbaye bénédictine et qui restera ouvert jusqu'en 1969. Raoul OLLIER aimait à parler du « bahut », puis il enseignera à ce qui est aujourd'hui notre Lycée Murat. Tous les « potaches » qu'il a eus, selon l'expression familière et affectueuse de notre professeur honoraire, que nous accompagnons aujourd'hui dans son dernier trajet, gardent de lui, nous le savons, l'image forte d'un vrai et grand professeur, c'est-à-dire, pour dire l'essentiel, d'un enseignant, mieux, d'un maître marquant profondément, par son style, ses réflexions, son auditoire. A ce titre, mais pas seulement à ce titre, Raoul OLLIER sera fait officier dans l'Ordre des Palmes Académiques.
Mais c'est bien sûr, ici, aujourd'hui, dans ce jour de peine pour la Ville chantée par Voltaire, avant tout le travail effectué par Raoul OLLIER en tant que bénévole au service de nos associations, au service de l'animation touristique, culturelle et artistique de cette ville et de cette région que nous voulons rappeler.
-Le travail de Raoul OLLIER entant que bénévole au service des associations ?
Je ne reprendrai pas, par le menu, puisqu'il faut faire bref, les multiples engagements de Raoul OLLIER en la matière. Nous souhaiterions pourtant insister seulement sur l'action décisive de Raoul OLLIER au titre du jumelage entre Issoire et Neumarkt puisque, je m'autorise à le rappeler, Raoul OLLIER a présidé (il a été le premier président entre 1972 et 1981) pendant 10 ans le Comité de Jumelage entre nos deux villes. L'Europe, la grande affaire. Après tant de conflits meurtriers sur le sol du Vieux Continent, il fallait du courage entre les deux peuples français et allemands pour s'ouvrir la voie de la réconciliation, puis de la collaboration. Bien sûr cela fut d'abord, fut essentiellement le mérite, des deux géants de cette deuxième partie du XXème siècle, je veux parler bien sûr de Charles De Gaulle et de Konrad Adenauer, avec le traité de l’Élysée et tout ce qui depuis se développe, dans le sillage de cet accord historique. Encore fallait-il qu'au niveau local se matérialisent aussi des initiatives allant dans le même sens. Cela restera le mérite d'hommes comme Raoul OLLIER d'avoir contribué à leur niveau, pour leur part, et cette part n'était pas mince, à relayer et à affermir l'amitié Franco-Allemande si indispensable pour conjurer à jamais les démons et les conflits qui ont si douloureusement marqué nos nations.
-Le travail de Raoul OLLIER en tant que bénévole au service de l'animation touristique, culturelle et artistique et de sa Région ?
Il est vrai que Raoul OLLIER a eu depuis de très nombreuses années un engagement fort, actif au service du tourisme Issoirien. Une seule notation pour en témoigner. Raoul OLLIER a été Vice-président de notre office du tourisme pendant 25 ans et animateur de la Maison des Parcs depuis sa création.
Il en faudrait long ici pour détailler son travail inlassable, notamment à la Maison des Parcs, avec la mise sur pied en particulier de nombreuses expositions sur l'eau, la neige, etc... Nous lui disons notre gratitude, et l'Office de tourisme : Son président, qui s'excuse de son absence, et tout le personnel s'associe à l'hommage que nous avons aujourd'hui envers celui qui a été si présent et si attaché au développement du tourisme à Issoire et dans sa Région.
Mais parler de ce volet touristique de l'action de Raoul OLLIER, c'est bien sûr aussi déjà parler de l'engagement culturel et artistique de celui qui, pour parler comme son maître Henri Pourrat, ne cessait de « louanger Issoire ».
-L'animation culturelle et artistique ?
On se souvient que Raoul OLLIER s'attacha à créer dans les années 1970 un centre de loisirs et d'animation culturelle à Issoire, ayant pour vocation un travail sur photos et diapositives, un travail sur les Églises romanes et les châteaux, des conférences grand public.
C'est dans ce cadre bien sûr qu'il nous faut faire écho à tout ce que Raoul OLLIER a fait jusqu'à ces derniers jours pour notre Abbatiale, avec en particulier ses visites guidées de cet édifice, qu'il chérissait et auquel il a consacré une publication en 1996. C'est vrai que c'est là, sans aucun doute, que le Professeur honoraire donnait le meilleur de lui-même, faisant apprécier son extrême érudition sur le transept, la nef, la crypte, les chapiteaux, et au-delà de l'érudition qui ne suffit pas, la passion si décisive pour emporter l'adhésion. Oui, nous avons la chance d'avoir à Issoire ce joyau architectural à propos duquel a été employée, à juste titre par l'abbé Bernard Crapelet, l’expression de « Splendeur d'Issoire » ; Oui, nous avons eu la chance d'avoir Raoul OLLIER pour valoriser, auprès de milliers de visiteurs français et étrangers, cet édifice unique, chant de pierre et de lumière, la plus vaste et la plus complète des églises majeures de la Limagne Romane, Raoul OLLIER qui n'hésitait pas à demander, pour le citer, que la visite soit une « invitation au recueillement et à la contemplation »
. Nous autorisera-t-on à ajouter qu'il ne nous était pas indifférent qu'il encouragea les efforts que nous faisons, de longtemps maintenant, pour la rénovation et l’embellissement de ce chef-d’œuvre représentatif du génie architectural du Moyen-Age, qu'il s'agisse de l'illumination que nous avons réalisée de ce qui bien l'un des plus hauts lieux culturels de l'Art Sacré en Auvergne, ou de la remise en pleine majesté du chevet qui ne cesse désormais de susciter à juste titre l'admiration de tous nos hôtes.
Raoul OLLIER voulait bien suivre aussi avec attention et bienveillance l'action tendue que nous déployons depuis notre arrivée aux responsabilités de cette ville, pour développer les potentialités de cette cité et de sa Région en matière d'Art Roman, qu'il s'agisse de la création , par nos soins, du Festival d'Art Roman, auquel il a plusieurs fois apporté ses talents de conférencier, ou du démarrage, sous notre impulsion, d'un Centre d'Art Roman, et il regardait encore avec nous récemment dans ce cadre le début de traitement que nous apportons à la salle capitulaire.
Il faudrait bien sûr à ce niveau, que je rappelle l'homme d'écriture que fut aussi Raoul OLLIER, et j'y ai déjà fait écho, Homme de culture, et il fut comme tel membre de « L'Académie des Sciences et belles lettres de Clermont-Ferrand ». Raoul OLLIER a été l’auteur, en effet, de plusieurs publications. IL a traité de nombreux thèmes historiques et culturels faisant une grande part à l'histoire locale : On notera ainsi « La légende du Christ Lépreux » ; « Les lacs d'Auzon au 18ème siècle » ; « Inondations et projets de protection de la plaine entre Cohade et Auzon » etc... sans oublier des émissions radios et télévisées.
Et je voudrai au moins me permettre de mentionner, outre son travail sur l'Abbatiale que j'ai déjà rappelé, son ouvrage sur « Issoire et ses environs en cartes postales anciennes ». L'historien, à l'aide des cartes postales anciennes, passion que Raoul OLLIER partageait avec mon épouse, nous montre lumineusement dans ce livre les transformations d'Issoire, et en particulier l’apparition et le développement de la présence militaire dans notre cité.
Je souhaiterais d'ailleurs demain, en hommage à l'un et à l'autre, témoigner du passé d'Issoire, avec ces cartes postales anciennes, dans la montée au sommet de la Tour de l'Horloge que nous allons aménager ou (et) la Maison des Échevins.
Pardonnez-moi, pour terminer d 'éclairer, de façon un peu arbitraire, je le mesure, deux volets particuliers de l’œuvre de Raoul OLLIER.
1)J'avais émis le vœu, il y a quelques années, que soit créé, à la Médiathèque, un Fonds sur la Résistance à Issoire et dans sa Région durant la deuxième guerre mondiale, pour laisser aux générations futures, lorsqu'il en était encore temps, le maximum de témoignages que ceux qui ont été les acteurs de cette période si exceptionnelle. Pour ce travail de la mémoire et du souvenir, j'avais pensé bien naturellement à en confier la responsabilité à Raoul OLLIER qui, avec le concours des Anciens Combattants et de leurs associations, s'en acquitta parfaitement. Signe du destin, j'ai repris ce sujet, il y a quelques jours à l'occasion de la Commémoration de la libération d'Issoire, et, sans deviner le malheur qui nous guettait, j'ai rendu un nouvel hommage à Raoul OLLIER pour la constitution de ce Fonds et souhaité à cette occasion que l'enseignant qu'il avait été m'aide à sensibiliser davantage les Jeunes sur cette période, en prenant appui sur ce travail.
2)Le deuxième point que je voulais évoquer est dans la droite ligne des responsabilités que Raoul OLLIER a exercé durant 10 ans à « L'Almanach de Brioude », publication régulière sur le Brivadois.
Je me suis mis dans la tête depuis quelques temps déjà qu'il serait heureux de voir une initiative semblable se développer sur Issoire. Et tout naturellement, là aussi, j'ai pensé qu'il revenait à Raoul OLLIER d'animer une expérience similaire sur la cité Saint-Austremoine, ses connaissances historiques encyclopédiques devant nous permettre de réussir dans ce pari qui me tient particulièrement à cœur.
Deux réunions ont déjà eu lieu sur ce sujet : La prochaine va avoir lieu dans une quinzaine de jours. Raoul OLLIER nous manquera cruellement pour mettre en place cette société savante et regarder la publication d'un premier ouvrage historique sur Issoire sur lequel je comptais l'impliquer à plein.
Mesdames, Messieurs,
Nous sommes ici, sur le parvis de l'Abbatiale, au cœur historique d'Issoire. Nous sommes aujourd'hui ici rassemblés dans ce cœur historique pour rendre un dernier hommage à Raoul OLLIER, cœur et mémoire de cette ville ; Oui, ici devant « son » Abbatiale, devant sa « résidence », à côté de son « collège » ; Oui, ici, où mieux qu'ailleurs nous pouvons et devons oser croire avec le cardinal Lustiger, je le cite, que « La vie ne va pas à la mort, mais que la vie va à la vie ».
C'est peu de dire que Raoul OLLIER était une personnalité marquante de cette ville, et c'est à juste titre que les auteurs de l'exposition photos de 1989 sur « Quelques visages dans la ville » l'avaient retenu dans leur choix exigeant. A dire vrai, Raoul OLLIER était l'âme de cette cité et son départ est une grande perte pour cette ville que nous ne cesserons grâce à lui, avec lui, pour lui demain de valoriser toujours plus, en particulier dans son patrimoine roman.
Je demanderai demain à mon Conseil Municipal que nous gardions plus précieusement encore le souvenir de Raoul OLLIER, et lui témoignerons ainsi et aussi notre gratitude, en donnant son nom à un lieu public de la cité Saint-Austremoine.
Au nom de la ville d'Issoire, au nom de ses élus, au nom de chacune et de chacun de ses habitants, nous présentons à Madame OLLIER, à son frère, à ses enfants et petits-enfants, à leurs proches, nos condoléances les plus sincères et les plus respectueuses.
Pierre Pascallon, maire d'Issoire.
Raoul OLLIER
Le 06/04/2022
Obsèques de Raoul OLLIER, 71 ans, le 4 septembre 1997.
Texte de Pierre-François ALEIL, membre de « l'Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Clermont-Ferrand »
Raoul OLLIER (1926-1997)
Avec surprise et beaucoup d'émotion, ses nombreux amis ont appris le 2 septembre 1997, le décès subit de notre confrère Raoul OLLIER.
Authentique auvergnat, Raoul OLLIER, doit aux hasards des affectations de son père, militaire de carrière, de naître à Lyon, le 2 juillet 1926. Ses racines familiales sont étroitement livradoises, le Vernet-La-Varenne pour la branche paternelle, Saint-Jean-Saint-Gervais pour la famille de sa mère. Il était très fier de ses origines, au point de conduire dans les années 1980 les caméras de FR3 Lyon au hameau d'Escout, lieu de naissance de son père, dans le cadre de l'émission « Une vie ».
Par suite d'un changement de garnison, la famille OLLIER quitte les rives de la Saône pour celles du Cher, et c'est à Montluçon que Raoul accomplit toute sa scolarité primaire. La fin d'un engagement après quinze ans de service et l'obtention d'un emploi réservé à la manufacture des tabacs de Riom marquent le retour en terre auvergnate. Raoul entre alors en sixième au collège Michel de l'Hospital, installé dans les murs de l'ancien établissement des Pères de l'Oratoire, où il effectue un parcours sans faute jusqu'en classe terminale.
Très engagé dans le scoutisme qui répondait bien à son désir d'ordre et de rigueur, il ne reste pas insensible aux événements tragiques qui traversait la France vaincue et occupée. L'extrême discrétion dont il entourait son passé, ne nous permet pas de savoir dans quelles circonstances il fut en contact avec la Résistance et entra au réseau « Gallia ». Il paraît avoir joué un rôle important de renseignement et de liaison avec les maquis du Livradois et des Combrailles , puis participa aux combats de Libération , dans la région d'Issoire.
Sa conduite exemplaire dans la clandestinité et sur le théâtre des opérations fut reconnue par l'attribution de La Croix de Guerre 1939-1945, de la Médaille de La Résistance , de La Croix du Combattant Volontaire et aussi d'une décoration britannique, la D.E.S., distinction pour services extraordinaires.
Éducateur, discret sur ses faits d 'armes personnels, Raoul OLLIER eut à cœur que soit conservé, pour les générations à venir, le souvenir de la lutte contre l'occupant et l'idéologie nazie. C'est à ce titre de témoin et d'acteur qu 'il accepte d'être la cheville ouvrière de la constitution d'un fonds de documentation sur la Résistance à Issoire et dans sa région durant la seconde guerre mondiale.
Titulaire de la carte de Combattant, il assura pendant plusieurs années la charge de trésorier de la section Arverne de l'Université combattante et milita dans les associations locales d'Anciens Combattants. Ses origines et son passé le portèrent naturellement à s'intéresser à tout ce qui touche à l'Armée Française.
Il assistait assidûment aux manifestations organisées à l'ENTSOA, dernier vestige des activités militaires à Issoire dans le quartier des casernes. C'est sans doute avec une certaine nostalgie qu'il se rendit à plusieurs reprises aux baptêmes des promotions de Saint-Cyr et de Saumur.
Au lendemain des hostilités, Raoul OLLIER s’inscrit à la Faculté des Lettres de Clermont-Ferrand pour la préparation d'une licence d'histoire et géographie. C'est dans les locaux de l'avenue Carnot et dans la salle Marc Bloch que je l'ai rencontré pour la première fois, au cours de nos maîtres André Bossuat, Louis Harmand, Jacques Droz et Philippe Arbos. Les effectifs d'alors étaient si peu nombreux qu'il était impossible de ne point se connaître, surtout entre garçons dans un univers alors massivement féminin. Nos rencontres ne furent cependant pas aussi fréquentes qu'elles auraient pu l'être. En qualité d'Ancien Combattant le jeune Raoul bénéficiait des sessions spéciales d'examen et il n'assistait pas à tous les cours, en raison des fonctions de surveillant qu'il occupait tout en préparant la licence puis un diplôme d'études supérieures d'histoire du Moyen-Âge consacré aux corporations de la ville de Riom.
Les mouvements annuels des délégués rectoraux conduisirent Raoul OLLIER du Petit Lycée de Clermont à Montluçon, Saint-Flour et Issoire. Devenu adjoint d'enseignement titulaire, il milite au sein du syndicat général de l’Éducation Nationale et est élu membre de la commission nationale de sa catégorie . Nommé professeur certifié d'histoire et de géographie par intégration, il revient successivement aux collèges de Saint-Flour en 1956 puis d'Issoire. C'est d'abord au collège Pomel, puis au lycée Murat de cette ville qu'il professera avec autorité et compétence jusqu'à sa retraite en 1987.
Qu'une personnalité aussi forte que celle de Raoul OLLIER ait marqué profondément les générations d'élèves qui ont bénéficié de son enseignement pendant plus de quarante ans, est une évidence. On ne pouvait rester indifférent à ses idées, même si on ne les partageait pas toujours. Chrétien convaincu, très attaché à l'idéal de la laïcité dans ce qu'il représente de plus noble, il manifestait une liberté de jugement sans compromission aucune.
Raoul OLLIER trouva à Issoire, devenue sa ville, un cadre favorable à l'épanouissement de son besoin de servir et de communiquer, s'investissant sans compter dans de nombreuses associations. Adepte des idées européennes et de la réconciliation entre les peuples, il fut à l'origine du jumelage entre Issoire et la ville allemande de Neumarkt, assurant la présidence du comité depuis sa création en 1972 jusqu'en 1981, mais c'est dans l'animation culturelle et touristique d'Issoire qu'il donna toute sa mesure. Vice-président de l'Office de Tourisme pendant 25 ans, il fut la cheville ouvrière de « La Maison des Parcs » depuis sa création, et l'initiateur du C.L.A.C. (Centre de Loisirs et d'Animation Culturelle). Au fil des années, son intérêt se focalisa plus particulièrement sur le joyau de l'art roman qu'est l'église paroissiale dédiée à Saint-Austremoine, devenue « son abbatiale », titre auquel il tenait, et sur lequel nous le taquinions volontiers. Il nourrissait pour cet édifice majeur, dont il connaissait les moindres détails, une passion qui occasionnellement frisait la jalousie ! Bénévole désintéressé, guide incomparable, il assurait des visites régulières, deux fois par semaine, pendant la saison estivale et de nombreuses visites exceptionnelles tout au cours de l'année, surmontant la fatigue en dépit d'une santé un moment chancelante. Il avait suivi attentivement les importantes campagnes de travaux qui devaient rendre à l'abbatiale sa beauté originelle, critiquant à l'occasion certaines restaurations telle que celle du décor intérieur du XIXème siècle, dû à Anatole d'Auvergne. Avec un art consommé, il savait communiquer au visiteur le message spirituel qu'il avait cru découvrir dans l'architecture et la sculpture. Installé à l'ombre de « son » abbatiale, il portait le plus grand intérêt au Viel Issoire, veillant au maintien de son caractère et déplorant à l'occasion certains aménagements qui le dénaturaient.
L’intérêt qu'il portait à l'Auvergne ses traditions et son histoire conduisit Raoul OLLIER à participer activement aux sociétés savantes et aux travaux d'érudition. Membre associé correspondant de notre compagnie depuis 1969, il en devint membre titulaire non résidant en1972, occupant, au moment de son décès la 13ème place dans l'ordre d'ancienneté. Peu de nos confrères peuvent revendiquer une aussi grande assiduité aux réunions mensuelles du 1er jeudi du mois puis du 1er mercredi du mois. Ces séances bénéficiaient dans son emploi du temps d'une priorité absolue. Membre de la commission des élections et commissaire aux comptes il effectuait sa mission de contrôle sur la gestion complexe de l'Académie avec une rigueur toujours accompagné d'une touche d'humour.
Ses recherches sur le Val d'Allier et plus spécialement sur la région d'Auzon où il possédait des attaches familiales amenèrent Raoul OLLIER à collaborer aux travaux de la société de l'Almanach de Brioude. Il publia de 1973 à 1979 dans ses volumes annuels des articles remarqués, en particulier ceux consacrés aux bacs d'Auzon au XVIIIème siècle, aux inondations et projets de protection de la plaine entre Cohade et Auzon et aussi à la légende du Christ lépreux de la Bajasse. A l'occasion de son 60ème anniversaire, il dressa en collaboration avec Paul Daumas et Albert Masboeuf, la table des articles parus de 1920 à 1980 dans l'Almanach. De 1981 à 1989 il tint régulièrement la rubrique des livres reçus, les analysant avec précision et pertinence. Progressivement il fut amené à prendre des responsabilités croissantes dans le comité. Assurant le secrétariat des séances en 1982 et 1983, il devint secrétaire général adjoint à la mort de Paul Daumas, membre titulaire de notre Académie, dont il prononça l'éloge devant nous.
A ces nombreuses contributions, il conviendrait d'ajouter de nombreux articles parus dans des publications très diverses et aussi ses prestations à la radio ou à la télévision. Jamais on ne faisait appel en vain à la collaboration désintéressée de Raoul OLLIER lorsqu'il s'agissait de défendre ou de promouvoir les idées qui lui tenaient à cœur. Au moment où la mort vint le surprendre, il semble que l'idée de donner à Issoire et à sa région une publication indépendante était sur le point d'aboutir. Nul doute qu'il eût tenu une place éminente dans le comité directeur.
La mort subite et prématurée de Raoul OLLIER conduisit ses confrères à s'interroger sur sa personnalité, et force leur fut de constater qu'ils le connaissaient peu, même ceux qui, comme moi, l'avaient côtoyé depuis plus de cinquante ans.
Tout en faisant preuve d'une certaine jovialité et d'une cordialité réelle, Raoul OLLIER n'était pas de nature à se livrer, il n'appelait pas à la confidence.
Nous conservons de lui l'image d'un homme de bien et de devoir, d'un esprit distingué que notre compagnie s'est honorée d'avoir appelé parmi ses membres.
Que Madame OLLIER, ses enfants, son frère Robert, et toute sa famille reçoivent l'assurance de la sympathie de l'Académie des Sciences , Belles-lettres et Art de Clermont.
Texte de Pierre-François ALEIL, membre de « l'Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Clermont-Ferrand »
Raoul OLLIER faisant visiter l'abbatiale
Le 06/04/2022
Obsèques de Raoul OLLIER, 71 ans, le 4 septembre 1997.
Article dans le mensuel « Biza Neira » revue auvergnate bilingue
Raoul OLLIER
Le début du mois de septembre 1997, a vu s'éteindre Raoul OLLIER en sa soixante et onze année, de mort subite mais consécutive à une très grande affection cardiaque qui l'avait frappé plusieurs années auparavant. Il a été enterré le 4 septembre, après une grande et belle cérémonie à l'abbatiale Saint-Austremoine d'Issoire, le monument qu'il chérissait, qu'il a fait visiter à des centaines de groupes, dont notre cercle encore en janvier 1997, ce monument qu'il a illustré par une brochure, pour la restauration duquel il avait œuvré avec diligence et compétence.
Comme tous les hommes d'esprit généreux il avait assumé des engagements multiples : Résistant très jeune, puis apôtre de la réconciliation Franco-Allemande au sein du comité de jumelage, érudit de l'histoire Issoirienne et de l'Art Roman, pilier de l'Almanach de Brioude et membre titulaire de l'Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Clermont-Ferrand, cheville ouvrière du Centre culturel Pomel et de la Maison des Parcs, à Issoire, actif sans doute encore dans bien d'autres domaines que nous ignorons. Pour nous, il fut membre de notre Cercle dès la première heure, il a participé à tous nos combats au sein du Conseil d’Administration et de la rédaction de Bizà Neirà avec une fidélité, une loyauté, un engagement jamais démentis. Il a brillamment enseigné l'auvergnat au Lycée d'Issoire, alimenté le concours Chambon en copies qui resteront parmi les toutes meilleures, et dont certaines sont des documents ethnographiques d'une valeur exceptionnelle, organisé magistralement et guidé plusieurs de nos excursions : Dans le Cantal, en Livradois, en Brivadois, à Mailhat... On trouve plusieurs fois sa signature dans Bizà Neirà et dans les Actes de nos colloques auxquels il participait activement.
La malice du temps a voulu que la cause de la culture populaire et de la langue auvergnate soit combattue avec un luxe de perversité qui mettait à l'épreuve clairvoyance, fidélité et persévérance : Que notre action ait dû affronter sans trêve une semi-proscription, particulièrement menaçante entre 1981 et 1984. Nous ne devrons jamais oublier la fermeté dont Raoul OLLIER fit preuve à nos côtés dans ces circonstances.
Car c'était un caractère : Intraitable sur l’exactitude horaire, la politesse, la conduite en société, il n'était pas toujours commode, car fort susceptible. Il prenait la mouche assez facilement. Il n'admettait pas plus les incartades de ses « potaches » que les murmures dissipés dans un groupe qu'il guidait sur un site. Sa haute stature, enfin pour nos générations anciennes, son regard très bleu lui permettaient d'en imposer à quiconque. Nous garderons aussi de lui le souvenir de cette forte personnalité qui n'admettait pas la feinte.
Article dans le mensuel « Biza Neira » revue auvergnate bilingue
Durant les vacances scolaires d'été, Raoul Ollier se laissait pousser la barbe.
Le 06/04/2022
Obsèques de Raoul OLLIER, 71 ans, le 4 septembre 1997.
(Article du journal La Montagne-Centre France)
A la mémoire de Raoul OLLIER
Le nom de Raoul OLLIER est désormais lié à l'histoire de la ville, Issoire a, en effet, officiellement dédié, hier matin (samedi 7 mars 1998), le parvis de la médiathèque au plus dévoué guide de l'abbatiale Saint-Austremoine.
En baptisant le parvis de sa médiathèque du nom de son plus fidèle et érudit historien contemporain, Issoire a sûrement rendu hier, le plus bel hommage qu'elle pouvait à Raoul OLLIER.
Les plaques émaillées au nom de l'ancien enseignant d'histoire et de géographie du lycée subitement décédé l'été dernier, ont été dévoilées dans un silence quasi-religieux, témoignant du profond respect qu'inspirait le personnage. La cérémonie inaugurale, empreinte de sobriété mais d'une grande solennité, conviait chacun à honorer la mémoire de Raoul OLLIER, autour des membres de sa famille, des élus et des personnalités locales. Pour la municipalité, il s'agissait de donner son nom à un lieu de la ville et pour le maire Pierre Pascallon « Le parvis de la médiathèque, si proche de son domicile et de « son » abbatiale, est le lieu adéquat pour perpétuer son souvenir ». Son nom est désormais gravé au fronton du patrimoine d'Issoire. Pour beaucoup, parmi l'assistance rassemblée pour la circonstance, l'émotion était grande. Raoul OLLIER a, en effet, au souvenir de celui qui a su initier les Issoiriens, comme tant de touristes, à porter un autre regard sur l'Abbatiale Saint-Austremoine et sur l'Art Roman. « C'était un puits de science, de savoir. L'érudition et la culture de Raoul OLLIER ont fait l'unanimité, d'autant qu'il savait les faire « partager avec pédagogies ». Mais, l'homme « savait aussi se faire respecter ». Sa voix de conférencier « manque beaucoup à de nombreux membres d'associations locales ». Pour leur participation, tous ont témoigné une profonde reconnaissance à Raoul OLLIER.
La plaque ci-dessus se trouve sur le mur de soutènement des salles Jean-Hélion, à proximité de l'Abbatiale
Le 06/04/2022
Réseau GALLIA
OLLIER Raoul
OLLIER Raoul
Réseau GALLIA
OLLIER Raoul né le 2 juillet 1926 à Lyon 2° (Rhône)
étudiant – célibataire
Réseau GALLIA – Région Centre – Sous/secteur de RIOM
Agent de renseignement – agent de liaison – secrétaire au PC (lorsque on chef se vit contraint de prendre le maquis, il prit la responsabilité du sous-secteur de Riom – puis muté au secteur de Clermont-Ferrand.
Agent P2 – immatriculé 60 220 jusqu’au 15 octobre 1944.
« Agent de liaison du sous-secteur de Riom, plein de courage et d’allant, a accompli au péril de sa vie, de dangereuses et fructueuses missions de renseignements notamment dans le P.C. de Division allemande établie à Chatel-Guyon.
S’est particulièrement distingué lors des combats qui ont amené à la liquidation des derniers noyaux allemands du secteur. »
Citation à l’ordre du Régiment , le 29 décembre 1947
« Attestation du Chef du section de RIOM : le Lieutenant DETAIX Guy – pseudos Gaston – Guy – immatriculé 60 207 :
… Monsieur OLLIER Raoul, matricule 60 220 a donné entière satisfaction au cours des Missions Spéciales qui lui furent confiées. Riom le 24 octobre 1944. »
Précisions de l’Amicale mémoire du réseau GALLIA :
Télégramme adressé au P.C. Central du réseau GALLIA à Lyon :
« 11/7/44 – XTO – 230.577 – MONTLUCON – A I
….
…L’E-M du Général POPEL avait quitté CHATEL-GUYON il y a environ 3 semaines. La moitié de cet E.M. était partie pour AUX, dans la région de MONTAUBAN, l’autre moitié était venue à NERIS-les-BAINS près de MONTLUCON …. »
Monsieur OLLIER est titulaire :
– Croix de guerre avec étoile de bronze
– Croix du Combattant volontaire de la Résistance
– Croix du Combattant
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